LA MECQUE - Des dignitaires religieux chiites et sunnites irakiens
ont signé vendredi soir le "Document de La Mecque". Ce document appelle
notamment à l'arrêt de l'effusion de sang musulman en Irak.
Le
texte, en dix points, souligne notamment la nécessité de "sauvegarder
les biens, le sang et l'honneur du musulman", "les lieux de culte des
musulmans et des non-musulmans" et "l'unité nationale islamique".
Il
appelle en outre à la "libération des innocents enlevés et des otages
musulmans ou non musulmans" et à "permettre aux personnes déplacées de
réintégrer leur lieu d'origine". Le document appelle aussi à soutenir
"tous les efforts et toutes les initiatives visant à réaliser l'unité
nationale, la sécurité et la paix en Irak".
Il souligne enfin la
nécessité pour les sunnites et les chiites d'"unifier leurs rangs en
vue de l'indépendance de l'Irak et de son intégrité territoriale".
Cette
signature est intervenue à l'issue d'une rencontre entre religieux
chiites et sunnites irakiens, organisée sous l'égide de l'Organisation
de la conférence islamique (OCI) à La Mecque (ouest), en Arabie
saoudite.
Le grand ayatollah Ali Sistani, figure emblématique
des chiites, majoritaires en Irak, n'a pas souhaité se faire
représenter à cette rencontre. Il a toutefois fait savoir qu'il la
soutenait et la bénissait, selon un responsable de son bureau,
interrogé par l'AFP à Najaf, lieu saint de l'islam chiite en Irak.
Outre l'absence d'un délégué de l'ayatollah Sistani, le dirigeant radical chiite, Moqtada Sadr, a boudé la rencontre.
Malgré
la mise en place de différents plans de sécurité américano-irakiens, la
violence, souvent à caractère confessionnel, continue de faire rage en
Irak à la faveur d'une prolifération des milices. Ces groupes, chiites
ou sunnites, se livrent de plus en plus fréquemment à des exactions
contre les membres de l'autre communauté.
SDA-ATS