Le combat - Yvain le Chevalier au lion Chrétien de Troyes éditions Gallimard 1975

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Les lances se et et les tronçons au loin. S'aissaillent alors à l'épée. Ils à tour de bras, les guiches des écus, frappent par-dessus, par dessous et les écus si bien qu'en les morceaux. Ils ne peuvent s'en couvrir ni s'en défendre. Ils les ont tant taillés en pièces qu'à délivre sur les côtés, sur la poitrine et sur les hanches à grands coups les épées blanches. Terriblement ils , mais jamais d'un étal ne bougent non plus que le feraient deux g rès. Jamais on ne vit chevaliers plus acharnés à leur mort! N'ont cure de gâter leurs coups et les emploient le mieux qu'ils peuvent. Les heaumes et se et des hauberts les mailes , teintées de sang. Les hauberts sont tant mis à mal qu'ils ne valent pas plus qu'un froc. Au visage se frappent d'estoc! c'est merveille comme tant dure une bataille si fière et dure. Mais tous deux sont de tel courage que l'un ne cèderait à l'autre pour rien au monde un pied de terre - si ce n'est pour la mort de l'autre! Ils firent ainsi en vrais preux car ne blessèrent ni estropièrent leur cheval ni voulurent qu'ils ne se vautrent, mais toujours à cheval se tinrent. pas une fois ils ne furent à pied. A la fin messire Yvain écartela le heaume du chevalier tout étourdi et effrayé de ce coup, car jamais n'en avait reçu aussi mauvais qui lui eût, dessous la coiffe, fendu le chef jusqu'à la cervelle. De la cervelle et de ce sang fut teint le haubert d'argent .435px-combat_de_chevaliers_codex_manesse_zurich_1305-40.jpg